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Le blog de Susanna Huygens
Articles récents

A l'enfant qui danse dans le vent

28 Septembre 2023 , Rédigé par Parmentier Monique Publié dans #Poésie et Littérature

@DR illustrateur : Walter Crane Pour Flowers from Shakespeare Garden

To a child dancing in the wind
Dance there upon the shore;
What need have you to care

For wind or water's roar?
And tumble out your hair
That the salt drops have wet;
Being young you have not known
The fool's triumph, nor yet
Love lost as soon as won,
Nor the best labourer dead
And all the sheaves to bind.
What need have you to dread
The monstrous crying of wind?

 

@ DR Illust : Hilda T Miller - Butterflies Day - 1921

Danse, là-bas, sur le rivage: 
Qu'as-tu besoin de te soucier
Du grand bruit du vent, des vagues ?
Et tes boucles, de sel mouillées,
Laisse-les donc s'éparpiller,
Etant jeune, tu n'as connu
Ni fou triomphateur ni vu
L'Amour perdu sitôt gagné
Ni le meilleur laboureur mort
Laissant déliés ses épis d'or.
Qu'as-tu besoin de craindre, enfant,
Le cri monstrueux du vent 

William Butler Yeats (1865 - 1939)
Traduction : https://lyricstranslate.com

@ DR - Butterflies Day

Depuis quelques jours, je butine les pages précieuses des antiquaires et collectionneurs de livres anciens sur Instagram. Pour une fois, les réseaux sociaux retrouvent à mes yeux, un réel intérêt. Que de merveilles, présentées avec une réelle tendresse pour ces trésors, qui pour certains, étaient de cadeaux de fêtes destinés à des enfants mais pas tous, loin de là (Comme Flowers from Shakespeare Garden, illustré par Walter Crane, un collaborateur/ami de William Morris, édité chez Cassel & Co en 1906 ou The Butterflies day de WH Koebel, illustré par Hilda T Miller et édité par Thornton butterworth en 1921). Ce sont d'ailleurs aujourd'hui des adultes qui les collectionnent. Et pourtant, on peut sans mal imaginer les enfants grimper sur un escabeau ou une échelle de bibliothèque pour accéder à ces livres, butinant de pages en pages, en quête de mondes imaginaires surgissant d'une fleur ou papillonnant dans une roseraie aux parfums envoutants. 

@ DR - Flowers from Shakespeare garden

J'ai toujours aimé les livres et une fois installée peut-être, envisagerais-je de m'en procurer. En attendant, je redeviens l'enfant rêveuse que j'ai été en découvrant ces comptes Instagram (Vintage Library, L'escargot Papier, Honeybeemillbooks et quelques autres, tous plus beaux les uns que les autres), puis de rechercher dans des bibliothèques publiques des exemplaires consultables gratuitement sur internet). Et même si l'été se poursuit, et que beaucoup de ces pages ont des couleurs d'automne ou d'hiver anglais, je peux comme durant mon enfance, passer du temps en compagnie des livres, tout en savourant un thé ou un chocolat chaud.

Ces livres me proposent leur propre univers, mais aussi d'en créer qui se superposent, m'aidant ainsi à m'échapper bien loin, sans que notre monde réel et sa méchanceté chronique ne puissent rien contre eux.

Par Monique Parmentier

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Songs of innocence : chants de l'innocence

21 Septembre 2023 , Rédigé par Parmentier Monique Publié dans #Poésie et Littérature

@ DR Story of Rosina Auteur Austin Dobson/Illustrateur Hugh Thomson 1895

“The most important thing I can say to you about these books is that I never take them for granted… It is my privilege to visit with them every day, and to be in their company.”

Éditeur Ballantyne Hanson & Co @National Library of New Zealand

« La chose la plus importante que je puisse vous dire à propos de ces livres est que je ne les prends jamais pour acquis… C'est un privilège pour moi de leur rendre visite. tous les jours et être en leur compagnie.

Abel E. Berland ( 1915 - 2010 / bibliophile américain)

@Tate.org /Auteur et illustrateur : William Blake/1789

Il pleut. L'automne petit à petit fait son chemin. L'idée de m'installer dans une bibliothèque, lover dans un fauteuil confortable, en sirotant des perles de jasmin, fait son chemin. Je peux imaginer cette bibliothèque riche de livres illustrés, enluminés dont les reliures seraient déjà un appel à la lecture. J'aurais pu choisir un Jane Austen, un Jules Verne, un Shakespeare, un Yeats, un Nerval... J'aurais pu choisir un récit de voyages, un livre de botanique ou d'astronomie. Qu'importe au fond, puisque chaque livre est une invitation aux voyages. Un chat ronronne peut-être. Je papillonne, feuillète. Le froissement des papiers de soie et des parchemins, le parfum du cuir, la douceur du velours, les dorures qui malgré le gris du dehors, luisent d’un feu secret et les mots qui s'échappent en un murmure, tout m'appelle. 

@ DR/La célèbre grenouille sauteuse du comté de Calaveras/Mark Twain Ed : John Paul/1865

Livres, chants de l'innocence, où tout est conte, où à la veillée quelque ancien ou voyageur, vient nous saisir et nous emporter dans son aventure, fusse-t-elle bien plus qu'une simple histoire, un apprentissage... une quête de l'inconnu.

De la petite marquise au Mordor, de vingt mille lieues sous les mers à Médée, des poèmes de Musset aux romans d'Agatha Christie... Qui sait le livre qui va me capter en cette après-midi pluvieuse, dans cette bibliothèque imaginaire, comme le pays de Peter Pan.

Ne ferait-il pas un temps à se laisser tenter par une grenouille ?

Par Monique Parmentier

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Ce livre mien des innombrables rêves

19 Septembre 2023 , Rédigé par Parmentier Monique Publié dans #Poésie et Littérature

Editeur George Allen - Illustrateur Hugh Thomson - 1894
He wishes for the Cloths of Heaven

Had I the heavens’ embroidered cloths,
Enwrought with golden and silver light,
The blue and the dim and the dark cloths
Of night and light and the half-light,
I would spread the cloths under your feet:
But I, being poor, have only my dreams;
I have spread my dreams under your feet;
Tread softly because you tread on my dreams.

Edit. Macmillan et Cie, 1894/1895 - Illustrat : J. L. Kipling, W. H. Drake, P. Frenzeny.

De son désir de cape céleste

Si les cieux avaient brodé sur ma cape
L’or du soleil l’argent de la lune
Noire, obscure, sombre cape
De nuit, de lune, de quart de lune
J’aurais répandu cette cape à tes pieds
Mais (tant je suis pauvre) je n’ai que mes rêves
J’ai répandu mes rêves à tes pieds
Marche légèrement : tu marches sur mes rêves »

WB Yeats

The Surprising Adventures of Tuppy and Tue. Ed Cassel & Cie 1897/Illustr Arthur Rackham

J’ai toujours voyagé par les livres. Je crois même que pour moi, cela restera toujours la plus belle façon de voyager.
 

Ed : MacMillan - 1890 - Illustrateur John Teniel

Enfant, j’étais fascinée par les beaux livres de la bibliothèque de mes grands parents. Longtemps, bien avant que le cinéma et la photo, ne parlons pas des réseaux sociaux n’existent, bien longtemps avant notre monde où l’imaginaire s’est réduit à l’image de soi que chacun renvoie à l’infini, il y avait ces bibliothèques où l’on pénétrait sans savoir qu’elle rencontre allait nous entraîner vers d’autres mondes.
 

Peter Pan - Le pays imaginaire

Il fut un temps, où des magnifiques reliures, des papiers crissants sous les doigts, papier de soie et parchemin, illustrations à l’encre ou aux couleurs somptueuses, enflammaient l’imagination. Il m’est arrivé de croiser de magnifiques livres anciens, des livres dont la thématique pouvait même pousser à ne pas ouvrir le livre, mais dont la reliure, semblait par sa beauté, me dire « ouvre moi ». Beaucoup de ses livres sont aujourd’hui des objets de collection. Mais bien souvent, j’aimerais avoir cette bibliothèque précieuse où je pourrais me promener, pour oublier ce monde de pervers narcissique, violent, sans âme et sans rêve.

Editeur George Allen - Illustrateur Hugh Thomson - 1894

Je me suis souvent promise, d’écrire un article sur les grands illustrateurs. Et en particulier, ceux qui ont participé à la superbe réussite du monde de l’édition au Royaume-Uni au 19e siècle et durant la première partie de 20e siècle. Je suis toujours en quête de publications sur la question. Si quelqu’un pouvait me donner des conseils de lecture sur la question, je serais preneuse.

Petite invitation aux voyages, avec quelques illustrations trouvées sur Internet @DR.

William Heath Robinson (1872-1944), Illustration for 'A Midsummer-Night’s Dream', 1914

par Monique Parmentier

 

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La magie Fontfroide

30 Juin 2023 , Rédigé par Parmentier Monique Publié dans #Divers

@ Monique Parmentier

La magie Fontfroide... des instants bénis des dieux, des rencontres parfois improbables dans un cadre somptueux, au milieu des vignes et de la garrigue. Une invitation aux voyages, à l'ailleurs, à la pluralité des mondes, à l'innefable richesse de la diversité des mondes.

@ Monique Parmentier
Avec Arianna et Petter @ Hervé Pouyfourcat

Un grand merci à Montserrat Figueras, la première épouse de Jordi Savall, qui m'avait tellement recommandé d'y aller et m'avait dit que j'y trouverais une sérénité unique et bienveillante.

Un grand merci à Jordi Savall, d'être bien plus qu'un grand artiste, un humaniste éclairé et généreux.

@ Monique Parmentier

Un grand merci à tous les musiciens qui chaque été nous font découvrir des univers fraternels et magiques.

@ Monique Parmentier

Un grand merci aux amis de Fontfroide et à Laure d'Andoque pour la convivialité de leur accueil, leur sourire, l'empathie partagée.

@ Monique Parmentier
@ Monique Parmentier

Cette année, je ne pourrais être au festival, mais je compte bien retourner à l'abbaye et un jour retrouver, dans la chaleur de l'été, ces instants uniques, une fois que j'aurais trouvé ce home sweet home dans ma ville de coeur : Narbonne.

Par Monique Parmentier

@ Monique Parmentier

 

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La retraite : Versailles entre ombres et pénombres

29 Juin 2023 , Rédigé par Parmentier Monique Publié dans #Versailles

@ Monique Parmentier

Pour célébrer ce moment tant attendu, il faut bien en attendant de trouver mon home sweet home dans le sud, ranger, trier... et donc mettre ici quelques photos qui remontent maintenant à il y a quelques années. Elles ont été prises entre le Grand et le Petit Trianon, un lundi après-midi et en soirée, une journée d'hiver. 

@ Monique Parmentier
@Monique Parmentier

Une visite privée, un jour de fermeture, en compagnie de Jérémie Benoît, à l'époque conservateur en chef au Musée National du Château de Versailles, chargé du domaine de Trianon.

Je n'ai jamais vraiment chercher à faire des photos illustratives, mais plutôt comme à chaque fois à rechercher la poésie des lieux.

@ Monique Parmentier
@Monique Parmentier

Toutefois, vous apercevrez à un moment, Jérémie Benoît soulever la housse d'une chaise de la chambre de la Reine au Petit Trianon, nous révélant ainsi le tissu original.

@Monique Parmentier

Je garde de merveilleux souvenirs de mes années Versailles, avec de belles rencontres et découvertes. J'ai quitté Versailles en 2015, sans regret, mais en emportant avec moi, ces instants uniques. Mon coffre à trésor, me permettra de vous inviter ainsi à des promenades de temps en temps, au coeur de ce que certains ne voient que comme un lieu de prestige et de pouvoir, mais qui conserve ce petit quelque chose d'unique... l'onirisme des lieux qui ne se révèlent vraiment que dans le silence.

@Monique Parmentier
@Monique Parmentier

Ce blog va évoluer et va devenir, une fois installée, un blog d'art de vivre dans le sud, mêlant culture, gastronomie et passeggiata.

@Monique Parmentier

Par Monique Parmentier

@Monique Parmentier
@ Monique Parmentier
@ Monique Parmentier

 

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Belle et harmonieuse année 2023

31 Décembre 2022 , Rédigé par Parmentier Monique Publié dans #Divers

@ DR

Chère lectrice et cher lecteur,

voici venu le temps des vœux. Dans ce monde qui me semble avoir perdu le sens du beau, de l’altruisme, de l’empathie, de la modestie et de la simplicité… de la poésie, je m’en viens vous apporter mes vœux pour la nouvelle année. Fasse que la guerre s’éloigne, que la paix revienne, que la fraternité et la générosité apaisent les cœurs et brisent les chaînes de la haine et de la peur. Et aucune pièce musicale pouvait dire avec autant de beauté, de temps suspendu, ce qu'aucun mot ne pourra vraiment dire : Lux aeterna d'Edward Elgar.
Alors qu’en ce moment, je découvre pour mon plus grand bonheur, l’œuvre enchantée de William Morris, c’est avec un si beau texte de Colette et des cartes de vœux qui me ramènent aux jours de l’an de mon enfance, que je vous souhaite le meilleur, le plus doux, le plus onirique… que la joie et la santé guident vos pas dans ce monde si incertain.

Par Monique Parmentier 

« 

@ DR

COLETTE — Le jour de l'An à Saint-Sauveur

Qui pourrait me rendre la solennité puérile des jours de l'An d'autrefois? 
Une enfant très aimée, entre des parents pas riches, et qui vivait à la campagne parmi des arbres et des livres, et qui n'a connu ni souhaité les jouets coûteux : voilà ce que je revois, en me penchant ce soir sur mon passé... Une enfant superstitieusement attachée aux fêtes des saisons, aux dates marquées par un cadeau, une fleur, un traditionnel gâteau... Une enfant qui d’instinct ennoblissait de paganisme les fêtes chrétiennes, amoureuse seulement du rameau de buis, de l'œuf rouge de Pâques, des roses effeuillées à la Fête-Dieu et des reposoirs – syringas, aconits, camomilles – du surgeon de noisetier sommé d'une petite croix, bénit à la messe de l'Ascension et planté sur la lisière du champ qu'il abrite de la grêle... Une fillette éprise du gâteau à cinq cornes, cuit et mangé le jour des Rameaux; de la crêpe, en carnaval; de l'odeur étouffante de l'église, pendant le mois de Marie... 

 

@ DR

Vieux curé sans malice qui me donnâtes la communion, vous pensiez que cette enfant silencieuse, les yeux ouverts sur l'autel, attendait le miracle, le mouvement insaisissable de l'écharpe bleue qui ceignait la Vierge? N'est-ce pas? J'étais si sage!... Il est bien vrai que je rêvais miracles, mais... pas les mêmes que vous. Engourdie par l’encens des fleurs chaudes, enchantée du parfum mortuaire, de la pourriture musquée des roses, j'habitais, cher homme sans malice, un paradis que vous n'imaginiez point, peuplé de mes dieux, de mes animaux parlants, de mes nymphes et de mes chèvre-pieds... Et je vous écoutais parler de votre enfer, en songeant à l'orgueil de l'homme qui, pour ses crimes d'un moment, inventa la géhenne éternelle... Ah! qu'il y a longtemps!... 
Ma solitude, cette neige de décembre, ce seuil d'une autre année ne me rendront pas le frisson d'autrefois, alors que dans la nuit longue je guettais le frémissement lointain, mêlé aux battements de mon cœur, du tambour municipal, donnant, au petit matin du 1er janvier, l'aubade au village endormi... Ce tambour dans la nuit glacée, vers six heures, je le redoutais, je l'appelais du fond de mon lit d'enfant, avec une angoisse nerveuse proche des pleurs, les mâchoires serrées, le ventre contracté... Ce tambour seul, et non les douze coups de minuit, sonnait pour moi l'ouverture éclatante de la nouvelle année, l'avènement mystérieux après quoi haletait le monde entier, suspendu au premier branches du vieux sapin de mon village.
Il passait, invisible dans le matin fermé, jetant aux murs son alerte et funèbre petite aubade, et derrière lui une vie recommençait, neuve et bondissante vers douze mois nouveaux... Délivrée, je sautais de mon lit à la chandelle, je courais vers les souhaits, les baisers, les bonbons, les livres à tranches d'or... J'ouvrais la porte aux boulangers portant les cent livres de pain et, jusqu'à midi, grave, pénétrée d'une importance commerciale, je tendais à tous les pauvres, les vrais et les faux, le chanteau de pain et le décime qu'ils recevaient sans humilité et sans gratitude... 
Matins d'hiver, lampe rouge dans la nuit, air immobile et âpre d'avant le lever du jour, jardin deviné dans l'aube obscure, rapetissé, étouffé de neige, sapins accablés qui laissiez, d'heure en heure, glisser en avalanches le fardeau de vos bras noirs, – coups d'éventail des passereaux effarés, et leurs jeux inquiets dans une poudre de cristal plus ténue, plus pailletée que la brume irisée d'un jet d'eau... Ô tous les hivers de mon enfance, une journée d'hiver vient de vous rendre à moi! »

COLETTE — Le jour de l'An à Saint-Sauveur ; Les vrilles de la vigne (1908)

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Impression d'automne

17 Octobre 2022 , Rédigé par Parmentier Monique Publié dans #Divers

@ Stanislaus Soutten Longley - Autumn Leaves.

“As a child I felt myself to be alone, and I am still, because I know things and must hint at things which others apparently know nothing of, and for the most part do not want to know. Loneliness does not come from having no people about one, but from being unable to communicate the things that seem important to oneself, or from holding certain views which others find inadmissible.”

« Enfant, je me sentais seul, et je le suis encore, parce que je sais des choses et que je dois faire allusion à des choses dont les autres ne savent apparemment rien et que la plupart ne veulent pas savoir. La solitude ne vient pas de n'avoir personne autour de soi, mais de ne pas pouvoir communiquer les choses qui semblent importantes pour soi, ou d'avoir certaines opinions que d'autres trouvent inadmissibles ».
Carl Jung
 

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Amandine Beyer et Gli Incogniti sur France 5 pour un instant de joie absolue

4 Octobre 2022 , Rédigé par Parmentier Monique Publié dans #Chroniques Concerts

@ DR

Je ne pensais pas revenir si tôt sur mon blog pour évoquer un instant de bonheur musical. Certaines blessures mettent du temps à s'effacer... Mais comme à chaque fois, c'est un rayon de soleil si italianisant... Mon rayon de soleil en musique ancienne, Amandine Beyer et son ensemble Gli Incogniti qui me rendent possible ces quelques mots. 

Alors ne les manquez pas sur France 5, avec ce concert enregistré à Ambronay. "Vivaldi, concertos fantastiques"... Tout ici est à fleur de peau... Du trait de violon aux pincements des cordes du théorbe, de la sensualité des pupitres de flutes et hautbois à la splendeur rayonnante des cors et des percussions... Oui, je m'arrêterais là... Je vais continuer à les écouter et les réécouter. Sachant qu'enfin, ce que je croyais impossible avant encore plusieurs mois, c'est produit... La musique m'a rendu follement heureuse. Elle virevolte, avec les rayons du soleil de l'été indien. Grazie mille Amandine... Grazie mille à chaque musicien.

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Le James Webb entre découvertes et émerveillement

28 Juillet 2022 , Rédigé par Parmentier Monique Publié dans #Sciences

@ NASA JWT Nébuleuse de la Carène

Que dire de ces images qui nous parviennent quasi quotidiennement depuis le 12 juillet du Télescope James Webb, si ce n'est qu'elles sont d'abord pour tous sources d'émerveillement. Pour leur analyse, je vous recommande l'article du CNRS et la video sur la chaîne youtube de Ciel et espace. Et bien sur les espaces de la Nasa qui leurs sont consacrés.

@ NASA JWT Nébuleuse de l'anneau austral

La résolution du James Webb est, on peut se permettre de l'écrire, fabuleuse. L'espace n'aura jamais été aussi lumineux, aussi peu "noir" et jamais il ne nous aura semblé aussi occupé par les étoiles, les galaxies... jusqu'à remonter le temps... à seulement 300 millions d'années lumière du Big bang... mais à plus de 13 milliards d'années lumière de nous.

@ NASA JWT La galaxie la + ancienne

Il faut tenter d'imaginer ce que cela représente. Jamais l'être humain n'aura ainsi semblé réduit à ce qu'il est, improbable et extrêmement chanceux. Il serait probablement temps qu'on réalise que la cupidité qui nous pousse à détruire notre planète est absolument absurde. Les distances sont telles, qu'il n'y aura pas, même pour les plus riches, de vaisseaux de sauvetage.

@ NASA JWT NGC 628/M74

Nul ne viendra nous sauver... Alors au-delà de la découverte prodigieuse, qui nous scotche en les regardant, essayons aussi de percevoir ce qu'il en émane, cette conscience d'un univers tout à la fois magnifique, passionnant, mais où se déroule des phénomènes d'une extrême violence où la vie humaine... la vie n'est à la fois que peu de choses, ou plutôt une chose bien fragile mais tout aussi magnifique et onirique que cet univers.

Par Monique Parmentier

photos @ Nasa/Esa et agence canadienne de l'espace... Merci à eux pour cette extraordinaire réussite de collaboration scientifique et technologique... et plus encore humaine

@ NASA JWT Les premières images

 

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Narbo Via … la poésie d’un monde disparu

8 Mai 2022 , Rédigé par Parmentier Monique Publié dans #Divers

Narbo Via Photo @ Monique Parmentier

L’été dernier, en raison de la Covid, je n’avais pu aller visiter, le nouveau musée narbonnais, consacré au passé antique de la ville : Narbo Via

Contrairement à Nîmes, alors même que Narbonne a connu un passé bien plus prestigieux, les vestiges extérieurs de la ville antique ont quasiment tous disparus.

Mais de nombreuses fouilles ont révélé, tant à l’emplacement de la zone urbaine que de l’antique zone portuaire de nombreux vestiges. Un musée existait dans l’ancien palais de l’archevêché, mais afin de mettre en valeur les plus récentes découvertes, la ville a construit un nouveau musée. 

Narbo Via Photo @ Monique Parmentier

Une belle réussite, tant au niveau de l’architecture du bâtiment, que de ces espaces et aménagements. La fluidité de la visite, permet aux visiteurs de tout âge, de profiter avec plaisir, de l’invitation au voyage que nous offre ce nouveau musée.

Narbo Martius fut la première colonie romaine fondée hors d'Italie en 118 avant notre ère. Il était donc parfaitement normal d'y consacrer un musée pouvant montrer au public toute la richesse des collections dispersées entre les réserves, le musée épiscopal et l'extraordinaire collection de pierres lapidaires qui jusqu'à présent étaient empilées, sans aucune mise en valeur, dans Notre-Dame de Lamourguier, une église proche des Halles.

Narbo Via Photo @ Monique Parmentier

Ces blocs épars, près de 2000 bas-reliefs, proviennent pour l'essentiel de monuments funéraires. Ils sont extrêmement variés, allant de la simple stèle au vestige monumental. Je vous recommande la lecture d'un excellent article scientifique, écrit pour la Revue Patrimoines du Sud par Carole Papin en 2015.

Désormais et grâce à une muséographie adaptée et à une signalétique/cartels interactifs, on peut en découvrir tout à la fois la délicatesse de certains détails et l'intérêt historique.

Narbo Via Photo @ Monique Parmentier

Le musée présente également de magnifiques mosaïques mais aussi des fragments de fresques, des petits objets de la vie quotidienne et de très belles sculptures ainsi que toutes les découvertes archéologiques faites autour du port de Narbo Martius.

Narbo Via Photo @ Monique Parmentier

Véritable invitation à un voyage dans le temps et dans un paysage méditerranéen, quasiment onirique, tant il nous paraît plus authentique et préservé.

Je vous invite, sur la route des vacances à vous y arrêter, pour une visite que vous ne regretterez pas, tant ce bâtiment à l'architecture contemporaine d'une grande élégance, met en valeur les œuvres  exposées. Durant ma visite, j'ai eu le sentiment que le temps s'était arrêté, me permettant de savourer la grâce et la splendeur de ces "tessons" de vie. Purs instants de poésie que les architectes du projet ont su saisir.

Par Monique Parmentier

Narbo Via Photo @ Monique Parmentier
Narbo Via @ Monique Parmentier

 

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