J'aime la musique ancienne mais pas seulement... Le Jazz ou le rock également, tout comme la chanson à texte. J'aime la beauté, tout ce qui peut ré-enchanter le monde qui nous entourent et cela passe aussi bien par les œuvres d'art, la musique, mais également les paysages, la nature, la cuisine... et bien d'autres choses. Comme Puck à la fin du Songe d'une Nuit d'été je vous demande votre indulgence et vos remarques car "Ombres que nous sommes, si nous avons déplu, figurez-vous seulement (et tout sera réparé), que vous n'avez fait qu'un somme, ... Une dernière chose, j'aime "mon" sud par dessus tout.
8 Novembre 2018
, Rédigé par Parmentier Monique
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#Divers
Il existe trois blogs que j'aime particulièrement, où pour deux d'entre eux l'Italie, douce et tellement baroque… extravagante cultive sa Dolce vita,. Le dernier lui est celui de deux narbonnaises l'une d'origine et l'autre d'adoption, qui montrent combien Narbonne et sa région offrent de merveilles à découvrir… Bref direction le sud, ses oliviers, ses vins de soleil, ses saveurs épicées et gourmandes.
Il y a d'abord le blog d'une française, installée à Florence, Alidifirenze. Sa créatrice Alice Cheron Marchi a d'abord eu un coup de cœur pour Florence, avant d'en avoir un pour un bel italien. En 2013, elle ouvre ce blog, où elle partage ses coups de cœur pour cette ville, ce pays, cet art de vivre l'instant, en donnant à l'éphémère, toute sa quintessence. Elle nous invite à découvrir tout ce qui fait le charme de la Toscane, mais aussi de Venise, … poussant petit à petit les frontières… elle nous donne de très bonnes adresses gourmandes ou de mode jusqu'à Paris, ville où les italiens aiment à venir poser leurs valises pour mieux nous faire goûter le bonheur de vivre chaque instant avec le sourire. J'ai d'ailleurs désormais dans mon carnet d'adresses, celle d'une boutique, caverne d'Ali Baba, qui se trouve à quelques pas de mon travail : L'épicerie RAP, 4 rue Fléchier, dans le 9ième arrondissement à Paris.
J'adore les épisodes de sa Dolce Folia, où sa belle-mère italienne est si ravissante, qu'on aimerait toute en avoir une qui lui ressemble. A savourer tous les jours, pour ce brin de folie, d'une Florentine, plus vraie que nature.
Mon deuxième blog incontournable, un Déjeuner de Soleil, est celui d'une italienne (romaine) Edda Onnorato, installée à Aix-en-Provence. Son blog comme son nom l'indique nous offre un panorama de recettes du soleil, mais également du monde, que j'aime à tester. A lire Edda, on aurait des envies d'ouvrir une maison d'hôtes… En attendant, je navigue entre ses recettes d'osso buco, pasta & Risotto, mais également aux couleurs des saisons… en ce moment, je verse dans les courges et tout particulièrement ses recettes autour du Potimarron.
Le dernier blog est donc narbonnais, Midinettes et Cie a été créé par Agathe et Emma, toutes deux trentenaires, elles nous offrent un vaste panorama de tout ce que Narbonne et sa région, offre au promeneur en quête de sorties qu'elles soient culturelles ou gourmandes… En allant sur ce blog, on ouvre le coffre aux trésors de tout pirate qui se respecte, me promettant au fond de ne jamais m'ennuyer, une fois que j'aurais le bonheur de pouvoir aller m'y installer, mais également des idées d'escapades à toute personne de passage qui ne connaîtrait ni la ville ni la région et aurait envie de s'en faire une idée précise.
Voici donc les blogs de 4 dames, qui cultivent le girl power en version carpe diem. N'hésitez pas à aller les visiter. Quelque chose me dit, que comme moi, vous n'aurez plus envie de les quitter.
Par Monique Parmentier.
PS : et depuis le début de l'hiver ma curiosité gourmande m'a conduit sur le blog d'une alsacienne... franco-marocaine, Leïla Martin. Cette jeune femme cultive le péché de gourmandise avec une générosité ensoleillée. Entre Grumbeerekiechle au potimarron, baeckeoffes et Bredele, les tajines qu'elle vous propose de tester, vous emmèneront tous au pays des merveilles de la cuisine plaisir. Découvrez vite : Je vais vous cuisiner.
Tandis que j'écoute le prochain CD de Jordi Savall que je chroniquerais Bailar Cantando/Fiesta mestiz en el Peru"... Les mots de Colette m'accompagnent : "Partir, repartir, oublier qui je suis et le nom de la ville qui m'abrita hier, penser à peine, ne refléter et retenir que le beau paysage qui tourne et change au flanc du train, l'étang plombé où le ciel bleu se mire vert, la flèche ajourée d'un clocher cerné d'hirondelles..."
18 Octobre 2018
, Rédigé par Parmentier Monique
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#Divers
Une jeune narbonnaise, Marie-Charlotte Simon organise dans une étude notariale parisienne (chez Maître Miller), une expo d’art contemporain dont le vernissage a lieu demain soir, 19 octobre, à 18:30 dans le quartier Opéra à Paris, n’hésitez pas à vous y rendre.
J'avais découvert cette jeune galeriste cet été à Narbonne. Elle exposait déjà cet artiste contemporain plutôt intéressant de la région et déjà reconnu sur le marché de l'art. Je ne suis pas experte en art contemporain et doit d'abord apprendre à mieux le connaître pour en parler.
Mais il s'agit d'un artiste, peintre et sculpteur, né en 1959 à Bédarieux dans l'Hérault, issu de l'Ecole supérieure des Beaux-Arts de Perpignan. Il travaille sur différends supports et médias et réalise aussi bien des peintures sur toile que des sculptures en métal, des dessins, des incisions sur Inox… donc un artiste à découvrir pour ceux qui comme moi connaissent mal l'art contemporain et à redécouvrir pour les autres.
N'hésitez pas à contacter Marie-Charlotte Simon - contact@art-conseil-invest.com
Âgé de cent-mille ans, j’aurais encore la force De t’attendre, ô demain pressenti par l’espoir. Le temps, vieillard souffrant de multiples entorses, Peut gémir: le matin est neuf, neuf est le soir. Mais depuis trop de mois nous vivons à la veille, Nous veillons, nous gardons la lumière et le feu, Nous parlons à voix basse et nous tendons l’oreille A maint bruit vite éteint et perdu comme au jeu. Or, du fond de la nuit, nous témoignons encore De la splendeur du jour et de tous ses présents. Si nous ne dormons pas c’est pour guetter l’aurore Qui prouvera qu’enfin nous vivons au présent.
Mon poème du lundi matin... Une jolie rencontre/découverte de lecture
De tout il restera trois choses : La certitude que tout était en train De commencer ; La certitude qu’il fallait continuer, La certitude que cela serait interrompu Avant que d’être terminé. Faire de l’interruption un nouveau chemin, Faire de la chute un pas de danse, Faire de la peur, un escalier, Du rêve, un pont, De la recherche…
Une rencontre
Poème de Fernando Sabino, poète brésilien extrait de "O encontro marcado" (Le rendez-vous convenu)
Un poème sommeille en moi Qui exprimera mon âme entière. Je le sens aussi vague que le son et le vent Non modelé dans sa forme accomplie.
Il n’a ni stance, ni vers, ni mot. Il n’est même pas tel que je le rêve. Rien qu’un sentiment confus de lui, Rien qu’une brume heureuse entourant la pensée.
Jour et nuit dans mon mystère intime Je le rêve, je le lis, je l’épelle, Et sa vague perfection toujours Gravite en moi à la frange des mots.
Jamais, je le sais, il ne sera écrit. Je sais et j’ignore à la fois ce qu’il est. Mais je jouis de le rêver, Car le bonheur, même faux, reste le bonheur.
27 Septembre 2018
, Rédigé par Parmentier Monique
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#Divers
Je n'ai jamais parlé directement de moi sur ce blog, sauf lorsque m'y faisant trop silencieuse alors que vous continuez nombreuses et nombreux à le visiter, j'étais venue vous dire que je reviendrais.
Je suis revenue et j'ai déjà un peu changé le contenu, la forme et le fond. J'y ai abordé d'autres sujets que la musique ou Versailles (que j'ai quitté il y a 3 ans sans regret, mais avec plein de beaux souvenirs).
Dans désormais, si tout se passe bien 4 ans, je partirais dans le sud à la retraite... ce sud dont vous avez compris que je l'aimais. Cela, c'est fait en quelques secondes, la naissance de cet amour. Un rayon de lumière sur des volets bleus.
J'étais déjà allée dans le Luberon à 15 ans pour un camp d'astronomie. Puis il y a 7 ou 8 ans, j'étais descendue deux fois dans la région toulousaine et Toulouse. Dans le premier cas, le Luberon, j'avais énormément aimé dans le second, le malaise ressenti chez "l'ami" (je mets des guillemets car il s'est révélé être un personnage douteux et malhonnête) qui me recevait, ne m'avait peut-être pas permis d'aimer de la même manière, même si avec le temps, je me souviens de beaux paysages autour de Castres et de la splendeur des collections de la Fondation Bemberg. Mais en 2013, après la rupture extrêmement difficile avec ce faux ami, j'ai décidé de réaliser la promesse faite à une amie, disparue un an plus tôt, me rendre à Fontfroide.
J'ai alors contacté une autre amie vivant à Bédarieux et je lui ai demandé si elle pourrait m'y emmener. Je suis donc allée passer quelques jours chez cette amie et nous sommes parties pour Fontfroide... Tout le séjour, dès la descente du train à Béziers, fut merveilleux. Ressentir à fleur de peau le chant des cigales a quelque chose d'indicible.
En arrivant à Narbonne, où l'on devait loger pour les deux jours du festival, nous nous sommes arrêtés sur le côté de l'Office du tourisme... Et l'étrange sensation qui en arrivant à Béziers s'était emparée de moi est devenue une évidence à Narbonne. "J'étais rentrée à la maison, j'étais à la maison"... Un rayon de lumière sur des volets bleus anciens d'un immeuble en face de l'Office, a fait surgir cette évidence me ramenant dans un ailleurs fait de garrigue, de chant des cigales, de soleil, de bonheur. Des images que je ne saurais décrire alors que pourtant elles m'habitent désormais quotidiennement, m'ont soulagé en un instant de tout le poids des douleurs accumulées.
Depuis chaque année, j'y repars seule, mais j'y retrouve des ami(e)s. Au fur et à mesure de mes visites, et grâce à de belles personnes, j'ai pu me rendre à Lagrasse, Minerve, Caunes en Minervois, fais une croisière sur le Canal du Midi, découvrir le site archéologique d'Ensérune, mais aussi aller dans les Hauts de Corbières assister à un spectacle de café-théâtre après une délicieuse sardinade... j'ai découvert Gruissan et le massif de la Clape et pu aller jusqu'à Collioure et surtout je ne me lasse pas de déambuler dans les rues de Narbonne et tout particulièrement dans la petite rue Rouget de l'Isle et les Halles.
Avec le temps, je me suis éloignée un peu plus de gens que j'avais croisé dans le milieu musical parigo/versaillais et j'ai savouré l'harmonie au cœur de l'univers de Jordi Savall.
Mon blog va continuer d'évoluer. Il y aura toujours un peu de musique, mais pas seulement. De poésie, d'art... mais pas seulement. De gourmandises et de sérénité devant les photos des paysages de mon sud, celui que je rejoindrais bientôt définitivement. La vie est parfois pour ceux dont je fais partie, un beau voyage, mais qui connait des heurts (les faux amis, les soucis professionnels) et des ralentissements (de transports ;)... mais aussi de santé. A bientôt 60 ans, je sais que même si je ne suis pas riche, j'ai la chance d'avoir bien vécu et d'avoir pu réaliser certains rêves que la fille du jardinier, n'imaginait pas pouvoir réaliser étant enfant : comme d'aller en Asie à 20 ans, ou à Rome à deux reprises à 40 ans ou plus encore de découvrir Fontfroide et les Corbières et le Minervois à 50 ans, de pouvoir voir et entendre des opéras splendides comme Cadmus et Hermione ou Platée dans des salles toutes aussi splendides, les unes que les autres, telles que l'Opéra Royal à Versailles ou Garnier à Paris et d'avoir été invitée alors que je ne m'y attendais pas, par l'ensemble Matheus et son chef Jean-Christophe Spinosi à Vienne pour voir et entendre une superbe version du Comte Ory de Rossini.
Je ressens une immense gratitude envers la vie et les belles personnes croisées à ces occasions. Mais mon univers me manque, celui d'une campagne vivante, d'une mer à l'horizon ouvert sur l'infini. Paris et l'Ile-de-France me pèsent chaque jour d'avantage. J'ai donc coupé des ponts pour m'ouvrir à d'autres possibilités... Je retrouverais mon sud en décembre pour 4 jours. J'ai juste hâte de le retrouver.
La rentrée est venue. Il a fallu retrouver le nord et malgré un bel été indien, "mon" sud me manque. En attendant, et tandis que le temps passe... Me sont revenus des souvenirs d'enfance. Ceux de ces instants de lecture avec mes grands-parents. La voix de mon grand-père m'est revenue, comme cette licorne dans le jardin d'un de ses frères dans un jardin près de Bruxelles... Les livres de contes si lourds, à la reliure richement illustrée que l'on ouvrait. Et ces premiers mots qui invitaient mon grand-père ou ma grand-mère à commencer la lecture qui devait nous emmener vers des mondes enchantés...
Il y avait autrefois... il était une fois... Once upon a time. La poésie des mondes perdus chantait la mélancolie plus que la nostalgie. C'est à cette époque que j'ai découvert les plus talentueux illustrateurs de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle, ceux qui m'ont aidé à construire mon imaginaire.
J'ai commencé à faire des recherches pour vous en parler. Et si Arthur Rackham est essentiel pour moi, c'est Edmund Dulac qui me bouleverse le plus. L'un et l'autre, furent marqués par la guerre de 14 et leur style évolua tout au long de leur existence. Mais Edmund Dulac m'a profondément marqué. Plus qu'Arthur Rackham. Probablement parce qu'en dehors de la fantasmagorie de ses univers, j'y ai trouvé dès l'enfance une réelle empathie et générosité mais aussi parce que de ses couleurs sourdent une poésie si onirique et si luxuriante que le monde réel s'efface et que chaque dessin est une invitation à créer un autre univers. N'hésitez pas à ouvrir ce livre qui vous invite au rêve et devenir à votre tour ce "Dreamer of dreams" révélant un peu de cette beauté qui dort en chacun de nous. Once upon a time...
« Vois, arrête-toi, cet instant est beau ! Y a-t-il ailleurs, dans toute ta vie qui se précipite, un soleil aussi blond, un livre aussi passionnant, un fruit aussi ruisselant de parfums sucrés, un lit aussi frais de draps rudes et blancs ? Reverras-tu plus belle la forme de ces collines ? Oh ! souhaite d’arrêter le temps, souhaite de demeurer encore un peu pareille à toi-même : ne grandis pas, ne pense pas, ne souffle pas ! Souhaite cela si fort qu’un dieu, quelque part, s’en émeuve et t’exauce ! »
16 Août 2018
, Rédigé par Parmentier Monique
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#Divers
Longtemps, je n'ai guère pris le temps de savourer les gourmandises que je croisais sur mon chemin, mais allez savoir pourquoi, lorsque j'ai pris le temps de prendre ce temps dans ce sud que j'aime tant, j'ai découvert combien l'instant pouvait receler de petits bonheurs sans pareil. Cet article j’y ai longtemps pensé ayant peur que certains y voient un publireportage pour la ville de Narbonne et sa région, mais ce n’en est pas un. Les commerçants et artisans que je cite ici méritent réellement que vous veniez les découvrir. Il est à mes yeux impossible de repartir de l’Aude ou de l’Herault déçu si l’on se donne la peine de regarder, observer, goûter. Car c’est ici que j’ai vraiment découvert le sens du Carpe diem à la mode baroque, du plaisir de vivre chaque instant, tel que l'évoquais Philippe Beaussant, dans "Mangez baroque et restez mince".
"Mon" Sud ... ce n'est pas seulement les concerts du Festival Musique & Histoire pour un Dialogue interculturel à Fontfroide, c’est aussi la « lumière bleue » ou les cigales l'été, des paysages et des sites de toute beauté. C’est une région où la culture, toutes les cultures ont leur place et permettent à tous de vivre des petits bonheurs et des instants d’émerveillements qui donnent du sel à la vie. Les Sites patrimoniaux et naturels et les musées dont les collections sont d’extraordinaires cavernes d’Ali Baba, j’en veux pour preuve le Musée des Beaux-Arts et le Musée archéologique de Narbonne, - mais je rêve de visiter celui des Elysiques à Sigean- sont de toute beauté et autant de sources d’émerveillements. Toutes les musiques sont représentées dans ce sud (classiques avec plusieurs festivals et concerts), le jazz à l’Hospitalet, le rock, la variété et le concert du 14 juillet par l’Harmonie de Narbonne me laisse à chaque fois le sentiment de vivre hors du temps, de remonter le temps et de voir autour de moi tant de gens simplement heureux que de tels souvenirs vous accompagnent longtemps. Le théâtre, le café-théâtre, mais aussi la gourmandise et la convivialité donnent à la vie toute ses couleurs et ses nuances à l’hédonisme. J’ai cette année eu l’occasion d’assister à une fête de confrérie à l’occasion de la Saint-Jacques, dans l’Hérault, se furent des instants à l’indicible beauté au cœur de la garrigue et je n’oublierais jamais ces moments.
Mais avant que de parler de gourmandises, il m'a d'abord fallu trouver un endroit idéal pour me loger le temps des vacances. Car si à la retraite je compte bien m'y installer, pour l’instant je ne suis qu’une touriste. La formule chambre d'hôtes ne m'a pas réussi. J'ai testé la formule Airbnb, j'en garde le souvenir d'une belle rencontre, Marie-Josée et son petit appartement à côté de la Cathédrale est plein de charme. Je peux le recommander sans soucis, vous y serez chaleureusement reçu. Mais j'ai découvert, ce qui s'appelait d'abord Appart'city et désormais est devenu le Zénitudeà l’occasion du festival Musique & Histoire, car c’est dans cette résidence hôtelière que loge une grande partie des artistes du festival. Tout me convient ici parfaitement et tout d'abord la gentillesse du personnel qui nous reçoit, tout comme le confort, un studio avec une mini cuisine parfaitement adaptée pour profiter des gourmandises de la ville et plus que tout, sa vue... une vue dont je ne me lasse pas, elle m'apaise tant… enfin le rapport qualité/prix et le fait que les chèques vacances y sont acceptés.
Côté gourmandise, Narbonne, ce sont d'abord ses Halles qui me semblent le mieux représenter ce délicieux péché capital. On ne peut pas trouver, un endroit plus chaleureux, plus savoureux, plus gouleyant, plus gourmand, plus généreux. Et grâce aux commerçants de cet endroit fabuleux, mes petits-déjeuners, sont enfin devenus un songe infiniment doux qui au sortir du sommeil, sont le prolongement des excellentes nuits réparatrices que je connais au Zénitude Hôtel.
Les Halles sont un grand pavillon métallique de style Baltard qui a ouvert ses portes en 1901 et accueillent environ 70 commerçants. On y trouve aussi bien des fruits, des légumes, du fromage, de la viande, du poisson... Et bien évidemment du vin et des restaurants/comptoirs, où la convivialité et la joie de vivre règnent en maître. Il y a toujours du monde dans les allées de ce temple joyeux de la gastronomie du soleil et de la mer. On y entre comme on entrerait en prononçant les mots magiques… parce que je vous assure qu’on redevient un enfant en y entrant… « Sésame ouvre-toi » … et on a tant de mal à les quitter. Les Halles de Narbonne, ressemble à un livre de contes, à moins que ce ne soit un livre de recettes gourmandes que ce soit ceux légendaires d’Escoffier ou celui plus récent de Jean-François Piège.
Lorsque j’y entre, je m’arrête un instant pour en ressentir le bonheur qui en émane. Puis je file à la Ruche des Halles, voir Carole dont le sourire et la joie de vivre résonnent en moi comme le retour de l'été. Elle vend un miel aux parfums de garrigue, thym, romarin... framboisier... Le miel de Narbonne est un miel dont le goût merveilleux est réputé depuis l’antiquité. Ce miel savoureux et doré, fait le bonheur de mes petits-déjeuners sur place, de mes amis et des musiciens du festival de Fontfroide à qui j'en offre. Car de qu'elle plus belle manière pourrais-je montrer ma gratitude aux personnes que j'aime, si ce n’est en leur offrant ce nectar des dieux. Désormais, avant mon départ, je ne manque pas de m'en envoyer par la poste un colis pour tenir durant les longs hivers parisiens. Vous ne pouvez pas manquer le stand de Carole, elle est sur la même allée que Bébelle (dont je reparlerais un peu plus loin). Carole fait du théâtre ou plus précisément du Café-théâtre, avec ses compagnons du rire : Nathalie et Vincent (ce dernier est un belge qui a oublié un jour de repartir vers le nord… pas franchement étonnant). La Compagnie des têtes plates, le nom de leur petite troupe, fait des tournées dans tout le département. Partout où les comédiens passent les rires fussent, ils apportent dans leurs malles une bonne humeur communicative autour de programmes qui portent si bien dans leur titre les fous rires à venir, comme Starskye et Hutchie que Carole m’a permis de voir le 22 juillet dans un si joli petit village des hauts de Corbières, Feuilla ou l’Emmerdeuse que je compte bien voir un de ces jours et tous les autres parce qu’on ne ri jamais assez.
A côté de Carole, il y a Fleur, et son stand à Fleur de Thau, ses huitres de Bouzigues, ses moules sont de petits bijoux. Et puis Fleur, elle est comme Carole, elle vous donne l’envie de sourire à la vie. Je n'attends que mon installation définitive pour déguster ses huitres et moules… car je ne connais pas de meilleures huitres au monde que celles de Bouzigues.
Pour le poisson, dont je me régale tous les étés (d'où le fait que je ne pourrais pas pour l'instant vous dire quel boucher choisir) : je m'arrête surtout à l'Hippocampe. J’y trouve toujours du choix mais en même temps pas trop, pour ne pas me laisser tenter. Ce sont des patrons pêcheurs. Mais tous les étals de poissonniers sont magnifiques. Tous vous réalisent des filets sans arrêtes (je n'ai pas ça chez moi en Ile-de-France, où je passe des heures à repréparer les filets mal coupés et où les arêtes sont retirées à l'arrache). Les prix sont raisonnables et chez tous, la fraîcheur est une évidence. Je dirais que comme pour tous les autres commerçants, il est impossible de tous les tester car je ne mange pas tous les jours à l’hôtel, mais cette année, un peu plus souvent que les autres années, comme si ayant pris la décision ferme et définitive de venir m’installer à la retraite à Narbonne, je commençais à y tester une vie plus « normale ».
Comme bien souvent, mes petits-déjeuners, sont mes guides car eux quoi qu’il arrive c’est bien à l’hôtel que je me les prépare, c’est donc eux qui conduisent d’abord mes déambulations et mes choix dans les Halles, et des produits de la mer aux petits-déjeuners, c’est durant mon séjour, pour moi la base.
Donc les rayons traiteurs m’attirent d’autant plus et en premier la Table de Benoît. Le patron, un nantais qui a trouvé plus de raisons de rester que de repartir, nous offre des salades et produits de la mer, de la Tielle, des couteaux à l’ail (Oh la la ces couteaux), du taboulé de crevettes, si parfait pour le petit-déjeuner. Les saveurs de l’ensemble de ses produits sont à tomber.
Pour le déjeuner, je vais chez les traiteurs des Halles et goûter les merveilles de Miel & Cannelle et celles de Saveurs & Terroirs. Lors d'un passage en hiver, il me faudra goûter le Cassoulet de la Maison Escourrou.
Mon petit-déjeuner, c’est également des fruits et des légumes. Pour les légumes je m'arrête en priorité chez Marie Torregrossa Primeur. Ses tomates de Narbonne sont un de mes petits bonheurs d'été. Multicolores et provenant de cette terre de soleil, ses tomates ont du goût. Leur chair tendre et juteuse me rappelle celles de mon grand-père. Marie a une voix très douce et comme Carole et Fleur, son accent chante le soleil. Pour les fruits, je me disperse entre Didier et Yolande Primeur, Chez Antoinette (une vraie narbonnaise) qui a repéré mon accent de parisienne, mais je crois qu'elle a fini par me pardonner cet accent pointu que je tente de cacher. Mais je peux m'arrêter aux autres stands. Il m’arrive aussi je l'avoue faire une infidélité aux Halles pour le Marché Bio du Samedi qui se tient place du Forum.
Pour les œufs aucun doute possible, je passe au stand de la Ferme aux œufs.
Pour les charcuteries, les Combarelles ou les Délices du cochon font mon bonheur... et comme étant d'origine belge, j'adore le saucisson et les jambons, on ne peut rêver mieux. Les jambons de cochon noir de chez Combarelles sont vraiment délicieux.
Pour la Boulangerie, j'ai découvert une nouvelle épicerie en ville, Le comptoir du Goût, boulevard Gambetta, qui vend un pain bio vraiment gouteux, mais sous les Halles, la boulangerie/patisserie Brin de gourmandise d’Alizée, m’a offert chaque matin ses macarons… mon dieu qu’ils étaient bons et je n’ai qu’une envie pouvoir inviter des amis autour d’un de ces pastis gascons qui me faisait de l’œil. Forcément pour manger mon macaron, il me fallait un café, que je prenais au Central Bar.
Tenté par le verre de vin que je voyais prendre par d’autres, je suis toujours restée raisonnable pour accompagner ma merveille pâtissière, mais tôt ou tard, je me laisserais tenter, par cette version du petit-déjeuner du sud. Le sourire et la gentillesse qui accompagnent à ce comptoir mon petit noir allongé, y ont contrairement à mes cafés parisiens, toujours été au menu.
Pour les fromages, je vais de l'un à l'autre. Ils sont au nombre de quatre, sans compter la boutique bio, Bio Nature... Et tous proposent une grande variété en chèvres et brebis régionaux dont l'Ecu cathare est mon chouchou, que je recherche tout particulièrement. Mais vous trouverez également une grande variété de fromages de toutes les régions de France.
Il ne faut pas oublier les olives et huiles d'olives de chez Un Brin de Provence et leurs herbes aromatiques. La patronne est une dame charmante et ses mélanges d'olives sont une de mes gourmandises au petit-déjeuner et les tapenades de la Maison Lopez peuvent compléter l’un des trois repas voire l’apéro parfaitement.
Une chose est certaine, je n'ai pas encore en six ans eu l'occasion de découvrir toutes les boutiques, d'autant plus que je mange régulièrement au restaurant, tant à Narbonne qu'en dehors de la ville.
Et parmi les premiers d'entre eux, il y a les restaurants des Halles. Le plus connu, (pour lequel je n'ai pas de photo, zut alors) étant Bebelle. La viande y est excellente, les frites (c’est une belge d’origine qui parle) ont un goût de « revenez-y ». Le service est un mélange de convivialité et d’efficacité. Quelle super équipe autour de Bebelle. Ce dernier a instauré la livraison par lancé de paquets de viande, selon une technique très particulière, issue de son passé de rugbyman professionnel. Ses fournisseurs sont ses voisins de stand… Bref on ne peut pas manger plus frais et on ne s’ennuie pas un seul instant au comptoir. Il y a toujours du monde, on mange dans une bonne humeur communicative et l’on parle facilement à ses voisins.
Autre restaurant, autre style, mais toujours aussi bon et dans une bonne humeur qui nous retient, le Bar à Tapas. Les vins proposés viennent du massif de la Clape, les tapas sont faits avec des produits de la mer ou viennent des bouchers voisins. La saucisse Laborde mérite le détour. Tout est délicieux. Arrêtez-vous, vous ne le regretterez pas. Bien sûr il y en a d’autres dont le Central Bar. Il me faudra vraiment m’y arrêter.
En ville, j’ai quatre tables où j’aime tout particulièrement aller. Le Bistrot (celui de ma descente du TGV. Sa terrasse, ses salades, la gentillesse et l’accent… soudain on est enfin dans le sud, on se sent revivre), l’Estafette de Nicolas (des pâtes aux sauces originales faites maison et de la générosité). Un tout petit restaurant en taille, une petite terrasse dans la rue droite et que du bonheur).
La Table du Marché et les Cuisiniers cavistes, deux bistros gastronomiques, dont les prix sont plus que raisonnables au vu de la qualité de ce qui vous est servi et de l’accueil si agréable qui vous est réservé.
A la Table du Marché, un nouveau chef marrie les saveurs avec délectation. Son loup de mer aux copeaux de foie gras (et dieu sait si je ne suis pas une hyper fan de la tranche de foie gras) est tout simplement sublime. Aux Cuisiniers cavistes la cuisine y atteint des sommets de plaisir. J’y ai un souvenir de ravioles de Homard l’an dernier qui tenait du sublime et on y bénéficie des conseils d’une jeune sommelière souriante et passionnée. Tous sont sur Face Book.
C’est d’ailleurs quelque chose de remarquable dans « mon » sud, la passion des jeunes vignerons et cavistes. Pour les premiers la biodynamie, la recherche de la qualité dans le respect de l’environnement, sont les maîtres mots. Beaucoup reprennent la propriété familiale et tous ont envie de démontrer, à juste titre, que ce sud mérite une bien meilleure réputation que celle qui lui a été trop longtemps faite. Les vins sont bons. Ils ont du caractère, du soleil, du fruit, de la mer et de la garrigue.
J’adore tout particulièrement les rosés et les blancs. Chaque été, tous les vendredis, la ville de Narbonne organise pour les faire connaître, les Estivals en soirée. Une fête des producteurs de vin et de mets à découvrir. Huitres et moules de Bouzigues en provenance du bassin de Thau, paëlla, burgers authentiques, pâtes artisanales (du Domaine de Périès, dans l’Aude bien évidemment), les glaces au lait de Brebis tout aussi locales de l’Audeline, une merveille de délicatesse, aux parfums tous plus raffinés et goûtus les uns que les autres (Verveine, Figue,..).
A ne manquer sous aucun prétexte. Cette année j’ai particulièrement aimé le premier vendredi un blanc Saint Chinian dont malheureusement, je n’ai pas le nom du producteur et le dernier vendredi un rosé doux et bien frais du Château Ricardelle. Et si vous avez la chance d’avoir une voiture, les domaines vous ouvrent leurs portes et dans tous les villages de l’Aude et de l’Hérault des fêtes vous ferons découvrir les milles et une richesse d’un pays… celui du jardin imaginaire que Charles Trenet né à Narbonne chantait si bien.
Et je ne dois surtout pas oublier Le café Le Petit Moka place de l'Hôtel de Ville... Mon premier café du matin... Un vrai et bon café narbonnais.
Cela fait bientôt trois semaines que je suis rentrée sur l’Ile-de-France et Narbonne me manque déjà tant. Je crois que mon sud m’a manqué dès que je l’ai quitté, car là-bas, je ne saurais expliquer pourquoi, mais je m’y sens « à la maison ». Je n’ai qu’une hâte y retourner… M’y installer. Un grand merci à tous pour votre accueil, vos sourires, votre gentillesse. Oui merci du fond du cœur.
Par Monique Parmentier
Mes adresses :
Zénitude Narbonne : 18 Boulevard du Général de Gaulle - 11100 Narbonne - 04 57 38 37 11