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Le blog de Susanna Huygens

divers

Narbonne, ma belle

9 Août 2021 , Rédigé par Parmentier Monique Publié dans #Divers

@ Monique Parmentier

D'ici quelques jours, je terminerais ma chronique des concerts du Festival Musique et histoire, pour un dialogue interculturel qui comme chaque année s'est tenu à Fontfroide du 13 au 18 juillet.

 

 

Mais cette chronique me prend du temps, car j'ai malheureusement été contaminée par "le" Covid, probablement dans le TGV qui me conduisait à Narbonne le 12 juillet.

Heureusement, j'étais vaccinée car je pense que sinon mes symptômes auraient été encore plus lourds. Toutefois, la fatigue est bien là encore, avec des résurgences des points sensibles que le virus a atteint. J'ai repris le travail avec soulagement, mais il ne faut pas croire que ce séjour m'a laissé du coup plus de mauvais que de beaux souvenirs, car durant mon isolement les marques d'amitié et d'empathie que j'ai reçues m'ont beaucoup aidé. Me confirmant ce bien être absolu que je ressens à chaque fois que je peux séjourner à Narbonne.

@ Monique Parmentier

Je ne remercierais jamais assez le Zénitude hôtel également. La gentillesse du personnel et la vue que m'offrait ma chambre ont été pour moi d'un grand réconfort.

Le concert du 14 juillet a été comme à chaque fois, un instant de convivialité joyeux.

J'ai pu me promener dans les rues avant et après, prendre le temps de la contemplation, aller aux Halles et grâce à une véritable amie continuer à profiter des gourmandises qui y sont offertes. J'ai d'ailleurs retrouver le goût et l'odorat que j'ai perdu au 5e jour avant de repartir et donc d'autant mieux savourer les délicieux couteaux en persillade et autres merveilles de La Table de Benoît, les délicieux plats préparés de chez Maurice le Gascon, les fruits et légumes colorés qu'offrent à foison les Halles et autres petits macarons délicieux du Vieux Fournil.

Les fromages de chèvre dont particulièrement l'Ecu cathare de la Fromagerie Gandolf ont comme à chaque fois fait mon bonheur.

 

J'ai pu profiter des produits de la mer, qui sont si beaux et si bons que j'achète à l'Hippocampe et à la Marée Gruissannaisse.

Le café et les tisanes d'une de mes trois fées des Halles, Laëtitia de La tasse gourmande ont réchauffé avec douceur, le temps anxiogène de l'isolement, tout comme les encouragements de ma Fée Fleur, de  A Fleur de Thau, dont les moules et les huitres si savoureuses attendent mon installation, mais qui a toujours eu les mots pour me redonner du courage et le sourire.

Les miels de Carole, La ruche des Halles, rayonnent comme son sourire et sa générosité. Je tiens encore à la remercier, ainsi que le Père Noël, ce monsieur si gentil qui a fait le tour des commerçants des Halles, qu'elle a su mobiliser, malgré les fortes chaleurs pour me permettre de retrouver, non seulement le goût et l'odorat, mais confirmer ce sentiment profond qu'à Narbonne, je suis à la maison.

 

Narbonne est ma ville de coeur, je m'y sens bien et n'ai qu'une hâte, pouvoir m'y installer enfin. J'espère l'année prochaine.

Les Halles y sont mon point d'attache. Elles restent chaleureuses et gourmandes, malgré la crise sanitaire.

@ Monique Parmentier

A la fin de mon séjour, la rose des Elysiques, lorsque je suis ressortie, a refleuri, alors que le rosier semblait mourant au début de mon séjour. Elles m'ont redonnées, comme mes trois fées, ces trois roses, l'énergie nécessaire pour croire en cet avenir si incertain

Mille e mille volte grazie, à tous ceux, y compris les infirmières et le médecin, qui ont pris soin de moi, avec cette gentillesse et ce sourire, si propre aux narbonnais, sourire que même les masques ne parviennent jamais à effacer.

Par Monique Parmentier

J’ai réalisé toutes les photos

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Tous mes meilleurs vœux pour 2021

31 Décembre 2020 , Rédigé par Parmentier Monique Publié dans #Divers

@ DR

"Nous avons tous, ce soir, droit à un peu d'enfance, à un état de grâce. Je vous dis "bonne année". Dites-moi aussi, de loin, "bonne année". Je vous assure que je vous entendrai." (Colette, Paysages et Portraits

Monique Parmentier

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Les concerts en streaming

23 Décembre 2020 , Rédigé par Parmentier Monique Publié dans #Divers

@ DR

Si les salles de concert sont fermées au public, les musiciens eux n'ont pas renoncés à l'essentiel et ont decidé de redonner de la couleur au tableau noir du malheur.

Vous pourrez donc suivre un certain nombre de concerts (ou d'ailleurs voir des expositions sur internet).

Vous pourrez entendre l'Oratorio de Nöel de JS Bach sur Radio Classique par Jordi Savall, la Capella Reial de Catalunya & le Concert des Nations à 21 heures, la nuit de Nöel.

 

Pierre et le Loup à la Fenice le 25 décembre à 16H sur Youtube en direct depuis la célèbre salle italienne, pour retrouver ce goût du conte enchanté en musique.

Jusqu'au 19 janvier, la Place de l'Orient à Madrid offre la possibilité de vivre et ressentir la musique classique grâce à des casques de réalité virtuelle permettant une expérience audiovisuelle immersive. C'est ainsi que vous pourrez voir et entendre le concert "Symphony" sous la direction de Gustavo Dudomel et les musiciens de l'Orchestre de chambre Mahler.

La Philarmonie de Paris retransmettra deux concerts, l'un le 23 décembre, le "Chant de la Terre" de Gustav Mahler avec Daniel Harding à la direction, l'autre le 30 décembre, ce sera Raphaël Pichon et son ensemble Pygmalion qui donneront la symphonie "Inachevée" de Schubert.

Jan Van Eyck @ DR

Le 26 décembre à 16 heures, depuis son site internet, le Choeur de chambre polonais de Gdansk jouera Cicha Noc (Douce nuite) du compositeur Maciej Malicki.

Le 27 décembre à 21 heures, l'ensemble Solisti Veneti, dirigé par Giulano Carella nous offrira dans la Basilique Saint Antoine de Padoue des extraits d'oeuvre de Bach à Vivaldi et Gruber un concert

L’ensemble Solisti Veneti, emmené par Giuliano Carella, jouera dans la Basilique Saint Antoine de Padoue, des morceaux allant de Vivaldi Tartini, de Corelli à Bach et Gruber, pour un concert diffusé en ligne le 27 décembre à 21heures,  sur Rete Veneta, visible sur les chaînes numériques terrestres italiennes, sur le site Santantonio, les frères de la basilique et sur youtube en se connectant à la chaîne "Messaggero di san'Antonio".

Vous pourrez assister sur Arte à la retransmission des concerts du Nouvel an à Vienne et à la Fenice. Ce second sera placé sous la direction Daniel Harding qui offrira la 4eme symphonie de Beethoven et l’Orchestre du Capitole dirigé par Tugan Sokhiev seront en ligne sur leur page Face Book et leur chaîne YouTube le 31 décembre à 20 heures.

D'autres concerts feront l'objet de retransmissions par France Musique.

Enfin, les musées ne sont pas en reste pour nous offrir, des visites virtuelles d'exposition dont le Musée de la Dynastie à Bruxelles, qui nous offre une immersion chez les maîtres flamands et aussi la Galerie nationale de Prague et le musée Wallraf-Richartz de Cologne qui nous proposent "« Rembrandt, portrait d’un homme » au Palais Kinsky de Prague.

Jan van Eyck @ DR

De quoi, redonner à ces fêtes de fin d'années si particulièrement anxiogènes et tristes, un peu d'ouverture sur un monde où la beauté et l'harmonie existent encore.

Je ne pense pas trouver de mots pour vous souhaiter des voeux qui auraient du sens pour 2021, tant cette année dont j'avais espéré qu'elle soit poétique a révélé la déperdition de l'humanité. Mais tenir et espérer toujours, tandis que je poursuis ma route dans l'univers Tolkien.

Puissiez-vous trouver en vous, tout ce qui en fait, nous rappelle que ces fêtes de fin d'année sont avant tout faites pour l'introspection, le recueillement, l'écoute, la quête de l'harmonie perdue.

Par Monique Parmentier

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Nemrod

28 Novembre 2020 , Rédigé par Parmentier Monique Publié dans #Divers

Maxfield Parrish - Illustration Wynken, Blynken, and Nod @ Dr

Difficile d'écrire, de se sentir porté par ce quotidien sans horizon. En semaine, je travaille (télétravail), car j’ai de la chance et ne nous parviennent que des nouvelles sordides et sinistres. On sort peu, tentant de résister à la peur de cet invisible ennemi.

On guette, en essayant d’y croire, cette réaction saine, qui pousserait les hommes de pouvoir et d’argent, à renoncer à la cupidité. On sait, que désormais la machine s’est emballée. Que le seul horizon offert, c’est ce mur du Soleil vert... mais en même temps tout ce que la Fraternité de l’anneau nous a appris, c’est qu’il faut y croire et poursuivre la route. Il y a une semaine, par deux fois, ceux qui ont fait le miracle de l’exposition Tolkien à Paris, m’ont offert tout ce qui redonne du sens à la vie.

A l’un d’eux, je dois la découverte de cet enregistrement d’une œuvre d’Edward Elgar, Enigma Variations... une ode à l’amitié et à la beauté. Me rappelant, qu’il me reste tant à découvrir. La direction de Leonard Bernstein irradie d’un éclat irréel, reflet d’un temps où survivait encore la conviction que les rêves peuvent avant tout être ceux d’un monde empathique et généreux.

L’autre si merveilleux moment, je le dois à une interview, https://m.youtube.com/watch?v=XXYcqFOmKso du grand spécialiste français de Tolkien, Vincent Ferré, donnée à CinéHeroes. Il y parle non seulement de son cheminement personnel vers l’auteur et son œuvre mais aussi de sa rencontre avec Christopher Tolkien. Et il nous en parle, avec une émotion si sincère et sensible que nous ne pouvons qu'être bouleversé.  Ce fils si fidèle bien plus qu’à la mémoire de son père et à un chef d’oeuvre Unique, mais si aimant pour ce père qui l’avait emmené à la découverte de cette Terre du Milieu. Une terre où la féerie de l’Horizon de l’Utopie était si belle, qu’il n’a pu la garder pour lui. Le merveilleux surgit de la beauté des sentiments qui unissait l’auteur et ses enfants, l’auteur et ses personnages, l’auteur et ses lecteurs.

Merci.

Monique Parmentier

@ Famille Tolkien

Wynken, Blynken, and Nod one night
  sailed off in a wooden shoe —
Sailed on a river of crystal light,
  into a sea of dew.
"Where are you going, and what do you wish?"
  the old moon asked the three.
"We have come to fish for the herring fish
  that live in this beautiful sea;
Nets of silver and gold have we!"
  said Wynken, Blynken, and Nod....

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Poésie des passants

15 Octobre 2020 , Rédigé par Parmentier Monique Publié dans #Divers

@ Journal of Art in society on Twitter

Cela fait quelque temps que je ne suis pas revenue ici... Le temps passe vite et face à ce monde où l'on cultive le narcissisme comme un art, j'ai préféré vivre mes petits instants de poésie dans le silence.

Puis il y a quelques jours, je suis tombée sur une série de photos prisent dans une ville américaine, Saratoga, en 1915... l'une d'entre elle a fait l'objet d'une colorisation, qui soudain redonne son mouvement aux passants, leur grâce, leur élégance... J'ai eu le sentiment de les observer depuis ma fenêtre. 

La vie s'est comme suspendue pour adopter un autre rythme. Alors m'est revenu en mémoire ce poème de Louis Aragon :

@ Journal on art of Society on Twitter

.... Que serais-je sans toi qui vins à ma rencontre
Que serais-je sans toi qu'un cœur au bois dormant
Que cette heure arrêtée au cadran de la montre
Que serais-je sans toi que ce balbutiement.

J'ai tout appris de toi pour ce qui me concerne
Qu'il fait jour à midi, qu'un ciel peut être bleu
Que le bonheur n'est pas un quinquet de taverne
Tu m'as pris par la main dans cet enfer moderne
Où l'homme ne sait plus ce que c'est qu'être deux
Tu m'as pris par la main comme un amant heureux"...

@ Monique Parmentier

Depuis la fenêtre du bureau où je travaille, j'aperçois les touches de lumière ondulées au vent d'automne. Le monde dehors s'est quasiment arrêté, figé par les voyageurs inconscients qui n'ont pas su s'arrêter alors qu'il en était encore temps. Ils ont rendu vivant l'un des pires cauchemars des romans d'anticipation mais alors que l'on aurait pu espérer qu'à la sortie du confinement, ils accepteraient de vivre avec raison et en acceptant que pour un temps il faudrait faire avec des frustrations, ils n'ont eu qu'une obsession, picoler sans soif, faire la fête sans joie, juste pour avoir l'illusion de rattraper le temps, alors que toujours ils n'étaient que les suiveurs d'un temps qui les rattrapaient. Ils ont même donné à certains la possibilité de rogner les droits les plus fondamentaux au nom de notre protection que nous sommes incapables d'assumer. J'ai tout entendu, même qu'au fond, la mort étant normale, il fallait laisser mourir les faibles et les anciens pour permettre à d'autres de poursuivre leurs "fêtes" au "bonheur" forcé.

Je ne me reconnais pas dans ce monde... alors je poursuis ma quête de la poésie et veut espérer que ce temps forcé au retour au cœur de l'hiver, vers le foyer, au temps qui prend son temps, à la lecture, à la rêverie... chacun le prendra. Et qu'au sortir de la longue nuit, nous aurons enfin accepté cette idée qu'il nous faut construire un monde moins affamé de ce superficiel loisir. Et comme ce couple, nous redonnerons au temps qui nous est donné, son éternité.

Par Monique Parmentier
 

 

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Quête de poésie, envers et contre tout

22 Avril 2020 , Rédigé par Parmentier Monique Publié dans #Divers

@ Monique Parmentier

Je ne compte plus les jours depuis longtemps... Chaque matin je me rends à la fenêtre de ma chambre pour apercevoir la Marne et les premiers rayons du soleil, qui brillent sans discontinuer depuis le début du confinement. Ce n'est pas la solitude contrainte mais apaisante qui me pèse, mais l'éloignement de tout et de tous. Je télétravaille en semaine et c'est une chance extraordinaire que de pouvoir s'occuper, sans inquiétude dans le présent sur l'aspect financier... Car je vis au présent, complètement au présent, pour éloigner toute source d'anxiété. Le festival de Fontfroide a été annulé, mais comme j'avais réservé mes vacances, j'espère pouvoir rejoindre mon sud aux dates fixées. Mais pour l'instant, je conserve dans un coin l'idée que si rien ne se s'arrange en France, il me faudra sans doute repousser. Mon seul projet, est que si tout va bien, mi-mai, je tenterais de rejoindre à 25 km d'ici, la campagne et ma famille...

@ Monique Parmentier

Vivre au présent, sans projet particulier, apporte étrangement une forme de bien être. La grande anxieuse que je suis y trouve une forme d'harmonie. Je me réjouis de chacun de ces instants où tout va bien ou pour le mieux, et m'installe en semaine dans une "routine", où le soleil du matin dans l'appartement est ma plus grande joie. J'écoute en travaillant, les minis concerts de la veille au soir du Duo Tartini, puis j'écoute, lorsqu'ils se permettent de temps en temps une petite excursion dans ma rue, le chant de quelques oiseaux qui redeviennent plus rares depuis que les automobilistes respectent de moins en moins le confinement, alors qu'ils étaient revenus. Je me fie aussi au son des cloches... J'aime les entendre reprendre leur volée du matin, l'angélus à midi... Souvenir d'une campagne lointaine et d'une enfance de plus en plus onirique. Furieuse sur les responsables politiques du monde, je préfère abandonner ma colère, dans la lecture les weeks ends. Tolkien continue à m'accompagner.

@ Famille Tolkien

En ce moment, je suis les pas de Tom Bombadil et retourne aussi dans les Contes perdus par intermittence. Je sais que la réalité est là, en bas dans la rue. Je me sens paralysée par cet extérieur que je ne rejoins que fort peu, pour réceptionner des colis en bas de mon immeuble ou à mon épicerie de quartier. Je ne suis réellement que sortie deux fois, la troisième sera pour cette semaine. Je sais qu'il me faudra parvenir à ressortir plus loin et à affronter une agoraphobie qui ne date pas d'hier. Fille de la campagne, je ne trouve plus ma place dans ces villes d'Ile-de-France depuis bien longtemps et le comportement suicidaire de cette foule indisciplinée qui n'a pas su, pas voulu changer de vie, de modes de surconsommation et qui en ne respectant pas le confinement démontre qu'elle est incapable de cette simplicité qui sauverait la planète et permettrait à tous de mieux vivre. Pourquoi l'humanité se laisse-t-elle ainsi guider par sa pulsion de mort ? Je ne sais. J'aspire depuis si longtemps à quitter la ville, à retrouver l'horizon de ma petite enfance, lorsqu'au au loin, dans un sfumato provoqués par des nuées d'insectes au-dessus d'un étang lointain, je l'observais et m'y abandonnais pendant des heures. En fait, j'aimais à imaginer des mondes ainsi, dont aucun n'existait dans la réalité. Les voyages au long cours, je les ai toujours préférés dans les livres, plutôt que dans la vraie vie. Et même si j'en ai fait quelques uns, qui m'ont laissé de beaux souvenirs, à chaque voyage lointain, j'ai toujours su, que cette forme de voyage n'était pas pour moi. Pour les réaliser, je devais rompre avec cette supposée solitude de la lecture ou du rêve. Le vrai monde réserve de belles découvertes, de belles surprises, de belles rencontres, mais jamais je n'ai rencontré quelqu'un qui me dise que l'harmonie régnait en son monde, que là où je me trouvais, on serait parvenus enfin, à considérer que tous enfin en ces terres avaient trouvé le sens profond de leur raison d'être là, en cet instant précis.

@ DR

La pulsion de mort triomphante, ne vient -elle pas simplement, de ce refus de voir que le sens naît de l'harmonie et que l'harmonie naît de la simplicité, de cet équilibre entre l'être, ce que nous sommes vraiment et notre capacité à savourer l'instant présent pour ce qu'il est. Nous remplissons le vide avec du vide trop souvent... Alors que le vide n'est justement pas vide. La fameuse matière noire qui remplit l'univers est là pour le prouver. La complexité des formes de vie sur Terre aussi. Il nous suffit pour le comprendre et trouver du sens d'observer une fleur qui se déploie et parfume son environnement, le ciel d'un bleu profond ou qui s'obscurcit de nuages aux formes extraordinaires, un enfant qui joue, un chien qui court, un papillon qui vole, une hirondelle qui vire-volte... un ami qui vous sourit, qui vous appelle pour vous donner des nouvelles et en prendre... Non le vide n'existe pas, si on ne cherche pas à remplir un "vide supposé" avec du vide. Si on ne parcourt pas la planète, participant ainsi à sa destruction, en pensant trouver mieux ailleurs, ou pour faire une photo aussi vite oubliée de soi devant ou avec, pour la mettre sur des réseaux sociaux, si l'on ne s'empiffre pas avec des mets venus du bout du monde nécessitant de détruire les espaces naturels pour les produire, si l'on n'entasse pas des objets technologiques bourrés de composants électroniques qui ne pourront pas être recyclés le jour où vous en aurez assez de tel ou tel objet qui ne suffira plus à vous rassasier de cette faim sans faim, du à votre incapacité à vous ouvrir à l'empathie, à la sensation du bonheur, du petit bonheur, à ce plaisir de partager quelques uns de ces instants avec vos proches.

@ Monique Parmentier

Voilà, ce confinement débuté quelques jours avant tout le monde grâce au télétravail, je m'en réjouis, car il est extrêmement bien organisé et l'on reste en contact. Le plus difficile pour moi, sera de retourner dans cette réalité de l'absence, de ces gens qui court après quelque chose qui n'existe pas, niant l'essentiel, cette autre réalité où chante les voix du vent et de cette peur que provoque en moi ces "monstres" aussi petit soit-il que génère notre "civilisation" sans âme et sans rêve :

He lived up under Hill, were the Withywindle
ran from a grassy well down into the dingle.

Old Tom in summertime walked about the meadows
gathering the buttercups, running after shadows,
tikling the bumblebees that buzzed among the flowers,
sitting by the waterside for hours upon hours.

Les aventures de Tom Bombadil

 

Par Monique Parmentier

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Chaque journée nouvelle est un trésor à cultiver

3 Avril 2020 , Rédigé par Parmentier Monique Publié dans #Divers

@ DR

Finish each day and be done with it.  You have done what you could.  Some blunders and absurdities no doubt crept in; forget them as soon as you can.  Tomorrow is a new day.  You shall begin it serenely and with too high a spirit to be encumbered with your old nonsense.

          ~ Ralph Waldo Emerson ~

3 semaines déjà et une seule sortie pour récupérer mes courses. Grâce au télétravail, je conserve un emploi, une véritable activité qui est mon repère temporel et m’aide au quotidien à faire face à l’isolement, loin de ma famille et de mes amis et face à l’anxiété que provoque cet ennemi invisible.

Contrairement à certains, j’ai compris très vite le danger, mais je n’avais pas le choix et j’ai tenté de me persuader que les paroles rassurantes, du type « ce n’est qu’une méchante  grippe » étaient plus « authentiques », plus logiques que cette terreur diffuse qui s´est emparée de moi, aux premières nouvelles arrivant de Chine.

Désormais, il faut faire avec. Tenir et espérer. Je veux croire qu’à l’issue de la crise, les dirigeants de ce monde, mais aussi chacun d’entre nous, seront capables de remettre en cause notre mode de vie d’enfants gâtés. Que cette mondialisation qui a sombré dans l’absurde, jusqu’au suicide collectif, se réfrénera. Je veux espérer que nous saurons renoncer à la surconsommation, au tourisme de masse. Que nous saurons entendre le message de la planète ... de cette Conscience qui nous dit aujourd’hui que nous ne sommes pas seuls dans l’univers puisqu’en dehors d’une humanité déjà si nombreuse, il existe une merveilleuse diversité de formes de vie sur la planète que nous nous devons de respecter. Chacun de nous à des comptes à rendre, et pas seulement les politiques. Chacun de nous porte une part de responsabilité. En attendant, prenons ce temps qui est donné et respectons ce confinement qui peut sauver des vies et en particulier, celles de celles et ceux qui n’ont pas le choix et qui sauvent des vies ou nous permettent de manger et subviennent à nos besoins vitaux. 

par Monique Parmentier

 

 

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« Protége toi, nous arrivons »

2 Avril 2020 , Rédigé par Parmentier Monique Publié dans #Divers

@ DR

Les voix du vent à Fontfroide ne mentent jamais. Je dédie cette phrase à celui à laquelle, je l’avais confié l’été dernier.

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Que la route vous soit belle en 2020

31 Décembre 2019 , Rédigé par Parmentier Monique Publié dans #Divers

@ DR

Voici une année qui se termine... elle fût certains jours, fort belle et d'autres moins... Il en sera probablement ainsi en 2020 pour beaucoup d’entre nous... La cupidité de certains met le monde à mal et cette fin d'année ne semble guère de bon augure... mais l'espoir, il nous faut garder et trouver refuge dans la poésie du monde, en espérant qu’un jour à force de l’appeler, de la dire, de la murmurer, de l’invoquer, elle finira par métamorphoser ces âmes les plus perverties par l’illusion de l’or et du pouvoir qui détruisent tout, n’ayant jamais assez.

 

De cette année 2019, je retiendrais mon merveilleux séjour dans mon sud l'été dernier et par-dessus tout, la sublime exposition que la BNF consacre à l’œuvre littéraire de JRR Tolkien. Loin du film extrêmement commercial dont ne me restait à l’esprit que la violence et les effets spéciaux, je découvre chaque jour, d’abord par la lecture de sa bio puis du Hobbit, et désormais par celle du Seigneur des anneaux que je suis en train d’achever, la beauté d’une création d’un extrême raffinement et d’une beauté surnaturelle.

 

@ DR

A travers cet auteur, je retrouve tout ce qui occupe mes pensées, ma quête. Cette nature qui parle et qui vit à côté de nous et que nous n’entendons pas ou si mal, parce que nous lui prêtons un langage humain, anthropomorphe à l’excès… Mais les voix du vent que je peux encore surprendre à Fontfroide, ne me disent pas des mots, elles murmurent quelque chose d’autre, un langage différent… Cela ressemble au fond à ce langage des elfes inventé par Tolkien… C’est irréel et pourtant, lorsque je parviens à le mettre en mot… Cela pourrait parfois ressembler à ce chant que Frodo chante doucement à la veille de son départ pour l’horizon des Havres gris :

 

"Pourrait encor surgir au détour du sentier,

Une nouvelle route, une porte cachée,

Et si j’ai du passer chaque fois mon chemin,

Bientôt viendra le jour où je prendrai enfin

Ces sentiers dérobés qui promettent merveilles,

Qui à l'ouest de la Lune, qui à l'est du Soleil...

 

@ Musée du Louvre - RMN

A ! Elbereth Gilthoniel !

silivren penna miriel

o menel aglar elenath !

Giltoniel, A ! Elbereth !

... Il demeure en nous, éternel,

Même en ces contrées éloignées,

Le souvenir de la lumière,

Clarté étoilée sur les Mers »

 

Chère lectrice, cher lecteur… Puissent vos rêves trouver le chemin qui vous permettra de vivre harmonieusement cette année qui vient. Puissiez – vous aussi, contribuer à cette poésie du monde qui vous appelle. « La route se poursuit sans fin / Qui a commencé à ma porte / Et depuis m’a conduit si loin ». Très belle et poétique année 2020 à chacun.

 

Par Monique Parmentier

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La force des larmes

15 Octobre 2019 , Rédigé par Parmentier Monique Publié dans #Divers

@ The guardian of the woods (page Face Book)

"L'horreur de la vie, la soif de repos, que je repoussais depuis longtemps, me revinrent cette fois-là d'une manière terrible.

Je m'assis sur cette pierre et j'épuisai mon chagrin dans des flots de larmes. Mais il se fit en moi une grande révolution : à ces deux heures d'anéantissement succédèrent deux ou trois heures de méditation et de rassérènement dont le souvenir est resté en moi comme une chose décisive dans ma vie".

George Sand. Histoire de ma vie, Cinquième partie, chapitre XIII (Citation du profil Face Book de la Maison de George Sand à Nohant).

Pour avoir eu affaire une fois dans ma vie à un pervers narcissique, avoir du en affronter un autre hier qui s'est révélé pleinement dans des échanges privés, alors que je traverse une période difficile qui m'éloigne d'internet, j'ai réalisé combien le travail fait sur moi à la suite de ma première mésaventure, grâce à l'aide d'Isabelle Nazare-Aga, m'aura profondément aidé. Ne plus céder au chantage, aux menaces, à la méchanceté et à la jalousie de gens qui ne ressentent rien face au simple partage de la beauté. Ne pas douter de mon ressenti et me dire que d'une part, je ne leur en veux pas,- ils ne changeront pas, ils sont fait ainsi et du coup tenteront toujours de m'attaquer pour ce que je perçois et qui leur échappe- et que d'autre part, je me suffis de ces choses simples que j'aime par dessus tout. Les relations humaines sincères, rares et précieuses, les livres, la musique, un beau paysage, les chats, les promenades en forêt ou en bord de mer. Contrairement à eux, les moments de solitude ne me font pas peur, bien au contraire. Je ne conçois pas autrement l'amitié la vrai, que dans la loyauté et le respect d'autrui. Je ne passe pas mon temps à me photographier sous toutes les coutures, bien au contraire, je ne suis qu'une ombre, -un atome-,  perdue dans cette foule qui erre sur la Planète en quête d'un bonheur indéfinissable, je sais que l'essentiel n'est pas dans mon apparence, mais dans la discrétion et l'effacement.

Je peux admettre sans soucis qu'on n'apprécie pas ce que j'écris, mais désormais je ne laisserais plus personne tenter de m'atteindre dans mon intégrité. Face à cela, je m'éloignerai irrémédiablement et ne me laisserai pas atteindre par les propos méchants et vides de sens.

Tôt ou tard, la mort nous rattrape tous, le plus important à mes yeux est et restera jusqu'au bout désormais, l'instant présent, l'amitié vraie, les livres, la musique, un beau paysage, cette passeggiata qui nous conduit sur des chemins incertains, parfois doux parfois tragiques... vers un horizon inconnu.

Par Monique Parmentier

PS : Je dédie le bois qui chante à celui dont l'esprit fermé ne peut percevoir l'invisible.

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